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Nouveau diagnostic électrique obligatoire pour les logements loués

Publié le 29 janvier 2018

Les collectivités, petites ou grandes, ont souvent un rôle d’information de leurs administrés en matière de logement, joué soit par leur service logement, soit par la mairie directement ou par une Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL). Ce nouveau diagnostic de l’installation électrique concerne un grand nombre d’entre eux, propriétaires bailleurs et locataires, depuis le 1er juillet 2017. 

En France, sur un total de 35 millions de logements, 19 millions d’installations électriques peuvent présenter un risque(1). Pour renforcer la sécurité des locataires et réduire le nombre de logements en insécurité électrique, la loi ALUR du 24 mars 2014 a instauré une nouvelle obligation : elle impose aux propriétaires bailleurs d’informer leurs locataires de l’état de l’installation intérieure d’électricité lorsque celle-ci a plus de 15 ans. Un décret d’application publié le 11 août 2016 précise les modalités pratiques de ce dispositif.

Pour mémoire, un tel diagnostic existe déjà pour les logements mis en vente dont l’installation électrique a plus de 15 ans : le Diagnostic Électrique Obligatoire (DEO).

Que prévoit le dispositif ?

L’état de l’installation électrique constitue l’un des diagnostics obligatoires qui doivent être remis avec le contrat de location. Cette obligation concerne tous les logements, à l’exception des logements-foyers. Elle s’applique à la fois aux nouveaux contrats de location, mais également lors du renouvellement d’un bail.

La mesure est entrée en vigueur en deux temps :

  • depuis le  1er juillet 2017 pour les logements situés dans un immeuble collectif dont le permis de construire a été délivré avant le 1er janvier 1975 ;
  • depuis le 1er janvier 2018 pour tous les autres logements.

Sur quels éléments porte ce diagnostic ?

L’état de l’installation intérieure d’électricité porte sur les parties privatives du logement (cuisine, salon, chambres, salle de bains,…) et ses dépendances (garage, terrasse, piscine…). Il ne s’applique pas aux parties communes des immeubles collectifs d’habitation.

Cet état concerne l’installation en aval de l’appareil général de commande et de protection, jusqu’aux bornes d’alimentation des matériels fixes (radiateurs, chauffe-eau…) et jusqu’aux socles de prises de courant. Il ne porte que sur les constituants visibles de l’installation et ne s’applique pas aux matériels d’utilisation en eux-mêmes.

L’état de l’installation intérieure d’électricité vérifie le respect des six exigences techniques minimales de sécurité suivantes :

  • La présence d’un appareil général de commande et de protection, facilement accessible.
  • La présence, à l’origine de l’installation électrique, d’au moins un dispositif différentiel de sensibilité appropriée aux conditions de mise à la terre.
  • La présence, sur chaque circuit, d’un dispositif de protection contre les surintensités, adapté à la section des conducteurs.
  • La présence d’une liaison équipotentielle et d’une installation électrique adaptées aux conditions particulières des locaux contenant une baignoire ou une douche.
  • L’absence de matériels électriques vétustes, inadaptés à l’usage ou présentant des risques de contact direct avec des éléments sous tension.
  • L’absence de conducteurs non protégés mécaniquement.

Par qui ce diagnostic peut-il être réalisé ?

L’état de l’installation intérieure d’électricité est réalisé par un diagnostiqueur certifié ayant souscrit une assurance responsabilité civile professionnelle.

Sa durée de validité est de six ans.

Y a-t-il des exceptions ?

L’état de l’installation intérieure d’électricité n’est pas nécessaire dans deux cas :

  • lorsque le Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité) a délivré une attestation de conformité dans le cadre d’une mise en conformité ou d’une mise en sécurité électrique, sous réserve qu’elle ait été établie depuis moins de six ans.

Consulter le décret n° 2016-1105 du 11 août 2016 relatif à l'état de l'installation intérieure d'électricité dans les logements en location.

(1) Source : Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE).

Promotelec vous conseille

L’association Promotelec vous conseille d’informer vos administrés bailleurs sans attendre. S’ils ont un doute sur la sécurité électrique de leur bien, l’association leur recommande d’anticiper la situation et de faire réaliser les travaux nécessaires. L’attestation Consuel délivrée par l’installateur à la fin des travaux tiendra lieu d’état de l’installation intérieure d’électricité, lors de la mise en location. Ils ne risqueront ainsi pas d’avoir à réaliser des travaux dans l’urgence et pourront louer plus rapidement leur bien.

L’association rappelle que le bailleur a l’obligation de louer un logement décent, conformément à la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) du 13 décembre 2000.

Les 6 points contrôlés par l’état de l’installation intérieure d’électricité correspondent aux exigences de sécurité minimales à respecter pour toute installation électrique existante, quel que soit son âge. La responsabilité du bailleur pourrait être engagée en cas de sinistre. A l’inverse, si l’état de l’installation électrique ne présente aucune anomalie, il pourra constituer un élément de preuve en faveur du bailleur en cas de litige.

Si vous souhaitez communiquer auprès de vos administrés, vous pouvez télécharger et imprimer notre affiche spéciale DEO au format A3 en cliquant sur l'image ci-dessous.

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