Faciliter l’accès aux crédits
Après plusieurs mois de concertation, le gouvernement a dévoilé en avril dernier la version finalisée de son Plan de rénovation énergétique des bâtiments. Objectif : atteindre 500.000 logements rénovés par an, un programme de massification de la rénovation ambitieux qui doit s’attaquer en priorité aux passoires thermiques qui représentent plus de 7 millions de logements en France.
La lutte contre la précarité énergétique figure en effet parmi les axes majeurs de ce grand plan quinquennal. Le gouvernement souhaite aider les Français touchés par ce fléau à améliorer leurs conditions de vie en accélérant la rénovation de leur logement. 5 millions de ménages sont concernés, selon le dernier baromètre de l’Observatoire de la précarité énergétique.
Pour y parvenir, le Plan du gouvernement tend à faciliter la rénovation en faisant sauter les freins qui empêcheraient jusqu’à maintenant les plus modestes d’engager des travaux, comme l’accès aux financements. Le Fonds de garantie pour la rénovation énergétique doit dorénavant contribuer à la concrétisation de ce programme.
Inscrit dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV), ce fonds voyait ses conditions d’éligibilité détaillées par un premier décret paru le 29 mai 2016, décret abrogé deux mois après par le décret du 16 août 2016 qui définissait les modalités d’intervention et de gestion du FGRE.
Avec l’arrêté du 17 avril 2018, le fonds va pouvoir désormais être pleinement actif. Il permet de se porter garant des prêts attribués aux particuliers les plus modestes ou aux syndicats de copropriétaires, pour financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique.
Réparti en deux enveloppes, 14 millions d’euros pour les ménages et 5 millions pour les copropriétés chaque année, le financement du FGRE sera porté par EDF via le dispositif des certificats d’économies d’énergie jusqu’en 2020.
L’électricien prévoit d’injecter 57 millions d’euros dans le fonds sur les trois prochaines années, un investissement qui devrait permettre à 35 000 ménages et 6 500 copropriétés par an de bénéficier d’un prêt pour rénover.