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Comment l’habitat inclusif doit favoriser le maintien à domicile des séniors

Publié le 17 septembre 2019

Prévu pour rassembler les personnes âgées ou handicapées qui ont choisi de vivre sous le même toit, l’habitat inclusif est une étape supplémentaire vers l’adaptation du logement à la perte d’autonomie des individus fragilisés. Promotelec vous explique les dernières avancées qui permettent aujourd’hui à l’habitat inclusif de se développer.

Favoriser le « vivre ensemble »

Introduit dans le droit commun en 2018 par la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), le concept d’habitat inclusif a vu ses conditions de mise en œuvre se préciser avec la publication le 24 juin dernier de deux textes réglementaires, essentiels au déploiement de projets.

Le premier arrêté fixe en effet le cahier des charges à respecter pour qu’un logement soit considéré comme inclusif. L’habitat inclusif, tel que défini par la loi, est « destiné aux personnes handicapées et aux personnes âgées qui font le choix, à titre de résidence principale, d'un mode d'habitation regroupé, entre elles ou avec d'autres personnes. Ce mode d'habitat est assorti d'un projet de vie sociale et partagée ».

L’habitat inclusif peut être développé dans le parc privé ou le parc social. Il peut consister en un bâtiment collectif entièrement consacré aux personnes concernées, ou à des logements rassemblés sur un même site. Il peut également prendre la forme d’une colocation dans une maison ou un appartement.

Le projet de vie sociale et partagée a pour objectif de favoriser le « vivre ensemble » et de limiter ainsi le risque d’isolement des publics visés par ce type de logement. Il est assuré par une personne morale (association, collectivité, opérateur social ou médicosocial, etc.), dont les missions ont été définies par décret.

Le porteur du projet doit notamment élaborer avec les habitants le projet de vie sociale et partagée en prenant en compte le cahier des charges national, animer et réguler la vie quotidienne de l'habitat inclusif, organiser des partenariats avec l'ensemble des acteurs locaux et associatifs, déterminer les activités proposées au sein ou en dehors de l'habitat, ou encore, assurer les relations avec le propriétaire dans le cadre de l'utilisation et du fonctionnement du ou des locaux communs affectés au projet.

Jusqu’à 60.000 € attribués chaque année par projet

Ce même décret permet également de créer le « forfait habitat inclusif ». Financée par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), cette subvention est attribuée au porteur de projet de vie sociale et partagée pour faire vivre l’habitat inclusif, dès lors que ce dernier respecte le cahier des charges national et qu’il est retenu par l'Agence régionale de santé (ARS) après un appel à candidatures.

Le montant de l’aide est compris entre 3.000 et 8.000 euros par an et par résident, et ne peut dépasser 60.000 euros versés sur une année pour un même habitat inclusif. Les sommes débloquées par projet vont dépendre de plusieurs critères : temps consacré à l'animation du projet de vie sociale et partagée, nature des actions mises en place, ou encore les partenariats organisés.

Pour un logement des séniors adapté

Pour Promotelec, la création d’un habitat inclusif est une mesure positive car elle concourt à enrichir l’offre de logements proposée aux personnes âgées ou handicapées, avec une solution qui veille à assurer leur bien-être sur la durée.

Alors que l’hébergement en établissement spécialisé se révèle souvent une option coûteuse et perçue comme anxiogène, ou que la vie en milieu familial n’est pas toujours possible, l’habitat inclusif devient une solution que les personnes fragilisées vont choisir pour conserver une certaine indépendance et satisfaire un besoin d’inclusion dans la société.

Mais pour que l’habitat inclusif se déploie à la hauteur des enjeux de la transition démographique, et que chaque projet de vie sociale et partagée soit concluant, il est nécessaire que cette démarche s’accompagne d’un vaste plan d’adaptation des logements aux besoins spécifiques des personnes en perte d’autonomie liée à l’âge ou au handicap.

Si 85 % des Français souhaitent vieillir chez eux, seuls 6 % des logements sont en effet adaptés au maintien à domicile. Avec une population qui comptera 4 millions de personnes âgées en perte d’autonomie en 2050 (contre 2,5 millions en 2015), la France doit poursuivre ses efforts pour accélérer la rénovation de son parc de logements existants en veillant avec attention à ce que ces derniers répondent aux attentes des séniors.

Pour l’Association Promotelec, engagée depuis plusieurs années pour un habitat des séniors adapté, rénover le logement, le remettre en état, améliorer ses performances énergétiques sont des étapes incontournables à considérer pour garantir à l’occupant confort et sécurité.

Pour consulter l'arrêté du 24 juin 2019, cliquez ici

Pour consulter le décret n° 2019-629 du 24 juin 2019, cliquez ici

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