La seule association à but non lucratif engagée pour plus de confort et de bon sens dans l’habitat.
Publié le 25 février 2019
La France est encore sous-équipée en matière d’ascenseurs par rapport au reste de l’Europe, un manque qui doit interpeller à l’heure où la question du maintien à domicile est de plus en plus présente dans le débat et mobilise aujourd’hui tous les acteurs du logement. Pour comprendre la situation, nous avons interrogé Alain Meslier, Délégué général de la Fédération des ascenseurs qui nous en dit plus sur l’état du parc français et les besoins en matière d’ascenseurs.
La Fédération a 99 ans. Elle a été créée à une époque où les villes ont commencé à s’étaler horizontalement, grâce aux transports, mais aussi s’élever grâce aux ascenseurs. La Fédération rassemble aujourd’hui 150 adhérents et représente 17.000 salariés. Nous sommes une partie contributive essentielle à l’urbanisation d’une ville.
Alors que l’attention générale se porte beaucoup sur le confort dans l’habitat et les logements connectés, il faut garder en tête que la vraie connexion à la cité passe, soit par l’escalier, soit par l’ascenseur. Dès qu’on habite en étage, l’ascenseur s’impose comme un support du quotidien, peu importe son âge ou sa santé.
Nous avons 8 ascenseurs pour 1.000 habitants en France, un taux très faible comparé aux autres pays européens, comme l’Italie, qui a un taux d’équipement de 16 ascenseurs pour 1.000 habitants, ou l’Espagne, où il y a trois fois plus d’ascenseurs qu’en France.
Le parc national actuel comprend 560.000 ascenseurs au total, dont 50 % installés en région parisienne. 50 % des Français vivant en logement collectif n’ont pas d’ascenseur.
L’installation d’un ascenseur dans un immeuble permet notamment de fluidifier les rapports sociaux et de lutter contre l’exclusion des personnes fragilisées. C’est un bien collectif essentiel au maintien à domicile, question à laquelle la majorité de la population est sensible.
La faiblesse dans nos équipements a des logiques historiques, des logiques de construction de villes, avec une politique nationale qui a longtemps encouragé l’accession à la propriété individuelle, mettant l’accent sur le pavillon ou la maison indépendante.
Mais cela ne doit pas justifier notre retard. Sur des taux d’équipements qui étaient sensiblement équivalents pour l’Allemagne, ce pays a su rapidement rejoindre le taux italien en faisant majoritairement de la construction neuve avec ascenseur, ce qui n’est toujours pas le cas en France.
Nous avons un parc relativement âgé. 50 % des appareils ont plus de 25 ans et 25 % ont plus de 40 ans. Le sujet de l’entretien des équipements est complexe et pourtant nécessaire. Quand il est en place, l’ascenseur fonctionne sans cesse. Il n’y a pas de période creuse pour le mettre à l’arrêt et le remplacer.
Il faut accompagner l’évolution de l’installation en remettant régulièrement à niveau les machines. Cet entretien doit être intégré dans le confort de vie et la gestion patrimoniale.
Le coût d’installation d’un ascenseur dans un bâtiment existant est 3 à 5 fois supérieur à celui dans un bâtiment neuf les prix moyens généralement constatés pour un appareil de petite caractéristique étant de 20.000 à 25.000 euros.
L’un des combats de la Fédération est justement d’alerter sur la nécessite d’équiper dès le départ les bâtiments pour éviter par la suite de supporter des investissements trop lourds. Si les porteurs de projets ne souhaitent pas équiper leur bâtiment, nous les incitons à pré-réserver un espace qui permettra demain la pose d’un ascenseur.
L’installation d’un ascenseur dans un bâtiment haussmannien est, par exemple, plus facile car il y a généralement de l’espace dans la cour et l’escalier, contrairement à toutes les constructions réalisées depuis les années 70 qui ont rogné sur la place pour favoriser des densités plus fortes. Ce manque de place rend une telle installation compliquée et plus coûteuse.
Aujourd’hui, un appareil neuf consomme très peu d’énergie, 6 fois moins qu’un ascenseur installé dans les années 60/70. Au-delà des performances qui se sont améliorées, il existe maintenant des modèles fonctionnant notamment avec des panneaux solaires, ce qui permet de réduire encore davantage les consommations d’énergie.
Afin d’accompagner les personnes âgées et leur famille dans l’adaptation de leur logement, la Fédération des ascenseurs a sorti un guide qui regroupe l’ensemble des informations utiles pour choisir et installer des solutions simples et efficaces qui favorisent les circulations verticales dans le logement.
Un ouvrage pédagogique et technique où sont également répertoriées les aides financières existantes pour ce type de projet.
>> Pour télécharger le guide, cliquez ici
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