La seule association à but non lucratif engagée pour plus de confort et de bon sens dans l’habitat.
Publié le 18 décembre 2018
Distingué dans la catégorie Logement social lors des derniers Trophées Promotelec, la réhabilitation du bâtiment VLS 500 a su mettre l’innovation au service du bien-être des occupants et aboutir à un projet inédit en matière de performance énergétique. Afin d’en savoir plus sur cette opération, Promotelec a interrogé les acteurs du projet : Christèle Andrieu, Directrice Développement et Patrimoine de l’Office Public de l’Habitat de l’Agglomération de La Rochelle, à qui appartient le bâtiment, Denis Rubé, chargé d’opération à la Direction Patrimoine de l’OPH CDA La Rochelle et Cécile Jolas, Chef de projet chez Tipee, plateforme technologique en charge de la coordination du projet ADEME dans lequel s’inscrit le projet VLS 500.
Christèle Andrieu : Le projet Rupella-Reha a commencé en 2011 après un Appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Ademe pour des bâtiments responsables bas carbone. Nous avons alors choisi de mobiliser trois de nos bâtiments : un construit vers 1955, un deuxième vers 1965 et un dernier datant des années 70. Ces bâtiments concentraient à la fois les caractéristiques du logement social ainsi que celles de notre patrimoine d’avant les années 80.
Nous avons été retenus sur les trois bâtiments. VLS, le bâtiment des années 70 comprenant 64 logements, est celui sur lequel nous avons été le plus performant. Le projet a été livré au mois d’avril 2018.
Cécile Jolas : Notre engagement avec l’Ademe était d’atteindre un objectif de performance de 35kWhep/m2/an.
Denis Rubé : La principale difficulté dans ce type de projet est l’amiante, d’autant plus qu’ici, certaines parties amiantées étaient mal situées, notamment au niveau des façades. Pour l’isolation des façades, nous avons utilisé un mur ossatures bois (MOB) qui a permis de simplifier le travail au niveau des menuiseries extérieures. Nous avons travaillé en site occupé et il n’était pas simple de faire intervenir des entreprises de désamiantage. La solution MOB s’est révélée très utile dans ce cas.
Cécile Jolas : Même si nous sommes dans un processus classique avec une maitrise d’œuvre contractualisée, l’objectif du projet était d’alimenter le travail de conception et l’exécution par l’apport de compétences externes complémentaires au projet, matérialisées par un consortium composé notamment d’industriels et de bureaux d’études thermiques. Ces partenaires ont ainsi pu proposer des produits différents, une méthodologie innovante grâce à des études complémentaires.
Christèle Andrieu : Cet accompagnement nous a permis d’aller plus loin dans nos pratiques habituelles. Nous avons notamment travaillé avec un bureau d’études sur l’intégration du locataire. Une charte a été établie pour les associer au bon fonctionnement du chantier. L’ensemble des personnes travaillant ou subissant ce projet ont essayé de trouver un mode de fonctionnement pour que cela se passe le mieux possible.
Les tests sur le bâtiment avant travaux ont également été multipliés pour connaitre exactement son étanchéité à l’air, sa qualité énergétique, et progresser grâce à certaines solutions proposées.
Cécile Jolas : Le MOB était une technique encore peu courante lorsque nous l’avons intégrée au projet, qui plus est en réhabilitation. L’entreprise retenue pour cette partie n’en était qu’à sa deuxième intervention avec ce produit, une solution qu’elle a largement développée par la suite. Depuis, cette technologie s’est démocratisée.
Denis Rubé : Cette technique permet une exécution beaucoup plus rapide et nous a fait gagner au moins trois mois de chantier sur la partie façade. Elle nous a également permis de réduire au minimum l’impact chantier auprès des locataires grâce à une diminution importante du nombre de fixations dans les murs.
Cécile Jolas : Notre objectif de 35 kWhep/m2/an était ambitieux. D’habitude, il tourne plutôt autour des 50 kWhep/m2/an en réhabilitation. Nous étions également sur une contrainte de recours aux énergies renouvelables (EnR) et nous avons été confrontés à une limite de place.
Nous avons donc réalisé des études extrêmement complètes pour recourir à tout le potentiel EnR que le bâtiment pouvait offrir. Une surtoiture sur bâtiment a été créée, avec la pose d’une installation photovoltaïque et d’une installation solaire thermique volontairement surdimensionnée pour permettre de réinjecter dans le réseau de chaleur la production non réutilisée pour la consommation d’eau chaude ou la réduction des eaux de préchauffage.
Cécile Jolas : L’objectif n’était pas effectivement de faire une opération vitrine ou un démonstrateur. La clé pour réussir ce type de projet, ce sont des études poussées, multi scénarios, afin d’évaluer toutes les composantes du projet, toutes les hypothèses, et ne pas rester sur les scénarios habituels. Il faut aller chercher l’innovation. Ce qui nous a également guidé, c’est de savoir rester pragmatique et de pousser tout ce que nous pouvions maximiser. Le nombre de réunions entre les acteurs du projet a par ailleurs été deux fois plus important que d’habitude.
Christèle Andrieu : Le résultat est aujourd’hui très positif car les locataires sont très satisfaits !
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