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Publié le 19 mai 2020
La crise provoquée par l’épidémie de coronavirus dans notre société a mis en exergue la vulnérabilité des Ehpad face à ce type de pandémie. La situation critique que traversent ces établissements spécialisés doit aujourd’hui encourager la mise en place de politiques favorisant le maintien à domicile et l’adaptation des logements pour garantir l’autonomie et la protection des séniors.
La crise sanitaire qui touche le monde entier a mis les Ehpad français en grande difficulté. Déjà sous tension avant l’apparition du coronavirus, le secteur doit désormais composer avec une pandémie qui, au même titre que pour l’hôpital, a mis en lumière un manque de moyens et des conditions de travail du personnel dégradées.
Cette difficulté des Ehpad à contenir la crise doit aujourd’hui interroger les alternatives efficaces au placement en maisons de retraite. Avec plus de 600 000 résidents en maisons de retraite, soit environ 21 % des plus de 85 ans, la France présente un taux d’institutionnalisation du grand âge parmi les plus forts d’Europe.
Dans une tribune publiée fin avril sur le site du Monde, Monique Boutrand, spécialiste des questions de vieillissement, déclarait : « Nos aînés seront mieux protégés des futures pandémies s’ils vieillissent chez eux ». En effet, devant la menace d’un Covid-19 et les limites des Ehpad à gérer une telle crise, l’habitat n’est plus seulement l’endroit où il fait bon vieillir pour une majorité de Français, mais s’impose comme un moyen de protéger les plus âgés en cas d’épidémie.
De nombreuses études font état d’une réelle volonté des Français de vieillir chez eux. Ce désir pose la question de la perte d’autonomie des séniors et de la manière dont ils doivent être accompagnés pour profiter de leur logement le plus longtemps possible. C’est un enjeu de taille pour le pays, car il devrait compter, en 2040, 14,6 % de personnes de 75 ans ou plus, soit une hausse de 5,5 points en 25 ans.
Mais, l’espérance de vie des Français a beau être parmi les plus élevées d’Europe, les résultats sont loin d’être aussi satisfaisants lorsqu’on s’intéresse à l’espérance de vie en bonne santé. Une femme française de 65 ans peut ainsi espérer vivre encore près de 23,7 ans, mais seulement 10,6 en bonne santé, contre 16,6 en Suède et 12,4 en Allemagne ou 11,9 au Danemark (1).
Sur 10 personnes qui décèdent en France, 4 ont été touchées par la perte d’autonomie, dont 2 de façon sévère, précise le document. La France devrait compter environ 20 000 personnes âgées en perte d’autonomie de plus chaque année d’ici 2030. Entre 2030 et 2040, l’augmentation annuelle atteindrait 40 000 personnes (1).
« Depuis 30 ans, la France prend un retard considérable en matière d’aide aux personnes âgées », constatait il y a quelques mois sur Europe 1 Romain Gizolme, directeur de l’Association des directeurs au service des personnes âgées. Pour pallier ces manques, le gouvernement a lancé en 2018 la concertation « Grand âge et autonomie », achevée en mars 2019, qui a donné lieu à la publication d’un rapport contenant pas moins de 175 propositions qui doivent servir un projet de loi prévu pour l’été 2020.
Parmi les propositions clés, on retrouve la mise en place d’un grand plan national pour redonner de l’attractivité aux métiers du grand âge, et d’un plan pour rénover les locaux des Ehpad et des résidences autonomie. Le rapport préconise également un soutien financier renforcé pour les services d’aide et d’accompagnement à domicile et une mobilisation pour la prévention de la perte d’autonomie.
En prolongement du rapport Libault « Grand âge et autonomie », le ministère des Solidarités et de la Santé a présenté au début de l’année la stratégie « Vieillir en bonne santé » qui doit conduire les actions du gouvernement en matière de prévention de la perte d’autonomie pour la période 2020-2022. Cette stratégie repose sur l’adaptation de l’ensemble de notre cadre de vie.
Pour le logement, le plan du gouvernement a déjà permis de mobiliser une enveloppe d’un milliard d’euros pour aider les Français à adapter leur salle de bains, pièce qui présente le plus gros risque d’accidents domestiques dans le logement. Mis en place en partenariat avec Action Logement, ce dispositif permet aux ménages de bénéficier de subventions pouvant aller jusqu’à 5 000 euros.
C’est sur cette lancée que les efforts pour adapter les logements au vieillissement de la population doivent se poursuivre et s’intensifier. Aujourd’hui, seulement 6 % du parc de logements seraient adaptés aux personnes de plus de 65 ans.
Adapter les logements au grand âge permet d’économiser sur les dépenses de santé et sur le recours à des aides à domicile, en plus d’avoir des conséquences positives pour les artisans. Au-delà de la salle de bains, les travaux pour réformer le logement sont nombreux et doivent être considérés pour permettre une adaptation sanitaire de l’habitat aux besoins des séniors et une adaptation pour faciliter la circulation intérieure, comme l’installation d’un monte-escalier ou encore le recours aux objets connectés.
La maison intelligente laisse entrevoir d’infinies possibilités d’accompagner le vieillissement de l’occupant en répondant à ses attentes en matière de sécurité et de confort. Du chemin lumineux, aux appareils à commande vocale, en passant par l’automatisation des ouvrants ou encore la vidéosurveillance, de nombreuses solutions existent pour donner à chacun les moyens de rester autonome le plus longtemps chez soi.
Pour plus d’informations sur la manière d’équiper un logement d’objets connectés, rendez-vous sur notre page « L’habitat confortable et connecté ».
(1) Source : rapport Libault « Grand âge et autonomie ».
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