Un plan de relance en faveur de la voiture électrique
Issu de la loi d’orientation des mobilités, dite loi LOM, le forfait mobilités durables fait partie des nombreuses mesures prévues par le gouvernement pour décarboner les transports et viser ainsi les objectifs de neutralité carbone fixés par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), dont la version révisée a récemment été adoptée.
Le secteur des transports est celui qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre de la France, affichant un taux d’émissions de GES de 30 %. Si l’avion est régulièrement montré du doigt pour son empreinte carbone, la voiture pèse elle aussi lourdement dans le bilan environnemental du pays.
Selon le rapport Secten, réalisé par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), les voitures de particuliers polluent en effet plus que l’ensemble des poids lourds et des véhicules utilitaires en circulation en France. Elles sont responsables de près d’un sixième de la contribution française au changement climatique.
Pour changer la donne, le gouvernement mise sur un plan historique de relance du secteur automobile qui doit faire de la France un leader des véhicules propres en Europe. Présenté il y a quelques jours par le président Emmanuel Macron, le plan vise la production d’un million d’unités (véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hybrides) par an, d’ici à 2025.
Estimé à 8 milliards d’euros, le plan de relance de l’automobile prévoit également la mise en place d’aides financières plus généreuses pour favoriser l’achat de véhicules propres. Le bonus écologique verra ainsi son plafond passé de 6 000 euros à 7 000 euros pour les particuliers, quand l’aide aux entreprises pourra atteindre 5 000 euros, contre 3 000 euros jusqu’à maintenant.
Une aide sera également créée pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable, dont le montant pourra atteindre 2 000 euros.
Depuis le 1er juin, la prime à la conversion est également bonifiée, en plus d’être étendue à un plus grand nombre de bénéficiaires, puisqu’elle concerne désormais trois quarts des Français. Son montant pourra être de 3 000 euros pour le remplacement d’un véhicule diesel par un modèle plus propre, et atteindre 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique. Emmanuel Macron a toutefois précisé que cette prime ne sera valable que pour 200 000 véhicules.