Au sortir du confinement, la municipalité a mis en place une nouvelle aide de 5 000 euros à destination des copropriétés désireuses de réaliser un audit global de leur habitation. Une première étape pour identifier les travaux de rénovation à effectuer.
Une majorité de logements trop énergivores à rénover
Créé dans le cadre du programme Éco-rénovons Paris, le chèque audit fait partie des mesures stratégiques de la Ville de Paris pour embarquer toutes les typologies de copropriétés vers la rénovation énergétique.
Avec son Plan Climat, la Ville de Paris souhaite diminuer sa consommation d’énergie de 30 % à l’horizon 2030, et de 50 % d’ici à 2050. Pour y arriver, la capitale entend massifier la rénovation de son parc résidentiel et tertiaire pour réduire la consommation de ses bâtiments de 50 % dès la première échéance de 2030, un effort nécessaire qui vise notamment les copropriétés.
Paris compte aujourd’hui 75 % des logements en copropriétés, dont 90 % ont été construits avant la première réglementation thermique, qui date de 1974. Les copropriétés sont donc un enjeu essentiel pour réussir la transition énergétique.
Entre 2012 et 2019, 210 projets de rénovation d’envergure dans les copropriétés ont été concrétisés à Paris, selon l’Agence Parisienne du Climat. Pour l’association, 1 400 rénovations doivent être menées chaque année afin d’atteindre l’objectif fixé en 2050, un niveau qui implique de mobiliser davantage les acteurs concernés pour accélérer le rythme de rénovation.
Vers une prise en charge totale du coût d’un audit
D’une valeur de 5 000 euros, le chèque audit doit servir de déclencheur de travaux, en facilitant la mise en place d’audit. La subvention permet en effet de financer 30 à 100 % du coût d’un audit global d’une copropriété.
« L’audit global permet de faire la synthèse entre les besoins en rénovation simple, le potentiel d’amélioration énergétique et environnementale du bâtiment ainsi que les besoins et les attentes des habitants. Son objectif est donc d’aboutir à la préfiguration d’un programme de travaux cohérent et hiérarchisé dans le temps, assorti d’estimations financières », explique l’Agence Parisienne du Climat.